Imagine that you had a horrible week at work, that nothing happens as you would like and that in addition you even managed to screw up your pasta time to find the words to answer this chick who had once again Postponed your date... Whatever? This weekend you have that! And what it is? An amateur race on one of the cutest track in Northen Japan, aka Link Circuit! 1500 meters of bitumen on the mountainside, a place that could almost make us think of a mountain road on the outskirts of Grenoble (near the Alpes). A straight line of 230 m with 8.6% slopes and a difference of elevation of 21 meters in  mountainous surroundings typical of the region, you don't need more to forget everything else... Action!


Imaginez que vous aillez eu une affreuse semaine au boulot, que rien ne se passe comme vous le souhaiteriez et qu'en plus vous avez même réussi à rater vos pâtes le temps de trouver les mots pour répondre à cette nana qui aura une fois de plus reporté votre rencard... Qu'importe ! Ce week-end vous avez ça ! Et ça c'est quoi ? Une course entre amateurs sur l'uns des tracés les plus mignon du Nord du Japon, aka Link Circuit ! 1500 mètre de bitume à flanc de montagne, un tracé qui pourrait presque nous faire penser à une route de montagne en périphérie de Grenoble. Une ligne droite de 230 m avec des pentes de 8,6% et une différence d’élévation maximum de 21 mètres dans un cadre montagneux bien typique de la région, il n'en faut pas plus pour tout oublier... Action !

Il y a peu de temps j'ai eu l'occasion de reconduire la GT 86 ! 

"Super" me direz-vous, "cela fait juste 5 longues années que ce coupé est sorti chez nous, que la planète entière lui a déjà collé à peu près tout ce qui peut se faire en matière de moteur bien gras ou de prépa bien pointue." Oui certes, mais cette fois-ci j'ai eu la chance d'avoir carte blanche sur les petites routes locales que je connais sur le bout des doigts, un détail qui croyez moi, a vraiment toute son importance ! De plus, j'ai engrangé énormément de kilomètres au volant de l'AW11 depuis mon premier essais... Tiens tiens...

Le modèle essayé est l'une des premières produites avec pas moins de 60000 km au compteur et équipée d'un intermédiaire d'échappement inox accouplé à un silencieux du même bois, mouais... De l’extérieur au ralenti, les vocalises du bazar n'avaient vraiment rien de sexy et le seul "avantage" que l'on pouvait lui accorder résidait dans le fait que l'aspect des sorties d'origines soit respecté !


Lorsque l'on descend dans l'auto, pas de surprises, nous sommes dans une véritable sportive et non à bord d'une berline "sportisée" pour l'occasion comme c'était le cas pour l'AE86 qui, faut-t-il le rappeler, n'était rien d'autre qu'une modeste Corolla tunée. Une caractéristique indissociable d'ailleurs de sa popularité. Et comme toute bonne auto de sport qui se respecte, les commandes tombent naturellement où on le souhaite à l'image tiens, de l'AW11. Dès les premiers mètres ces dernières confirment les prétentions du coupé, que ce soit la direction directe ou la précision chirurgicale qu'offre le levier de vitesse en passant par la direction aussi précise que communicative ou le mordant du freinage, cet ensemble est une véritable invitation à la conduite ludique !


AU VOLANT ! 

Après quelques kilomètres en ville, j'ai pu constater à quel point cette auto faisait tourner les têtes, alors certes, le ronronnement de la ligne que l'insonorisation m'avait déjà faite oublier y était certainement pour quelques chose, mais le sex appeal de la GT 86 surligné par sa teinte avait aussi sa part de responsabilité dans ce moment de frime un poil gênant. Et à l'attaque alors ? Bon sur ce coup je n'ai pas été très très fino, la mécanique bien en température j'ai immédiatement sauté sur l’interrupteur permettant d'activer le mode SPORT de l'ESP.


Première *Shiftlight Seconde *Shiftlight, Tro... FREIN, rétrogradage, deux, VOLANT puis GAZ et... Quel pied ! Mais quel pied ! L'arrière enroule naturellement à la remise des gaz alors que la "correction" à apporter sur le volant semble outrageusement naturelle ! C'est un peu comme si l'on disposait d'un mode "easy" sur une MR-2 AW11. Si si vraiment, une MR sans le redoutable "snap oversteers". 

Au fur et à mesure que les virages s'enchaînaient, je prenais de l'assurance et m'offrais le luxe de désactiver complètement l'ESP. Donc toujours dans la même gymnastique, je me disais que je pourrais entretenir les dérives de manières plus prononcées afin d'augmenter mon Banane/m (unité de mesure officielle pour ce genre d'auto). Mais, mais mais, ma banane s'est vite transformée en rire jaune, rictus, pour se terminer par une frustration que seule une métaphore sexuelle pourrait retranscrire... Lorsque je m'appliquais à soigner mes remises des gaz en anticipant la correction à apporter à la direction, l'ESP pourtant complètement désactivé entrait en action comme pour me dire "Allez allez mon garçon, assez joué, remet moi ça en ligne maintenant." NON ! Non non et non ! Bref, à défaut de jouer du manji comme un Takahiro Ueno à bord de son AE85, je me décidai à lécher mes trajectoires en profitant des commandes encore une fois, vraiment parfaites !

Sur les portions plus rapides je me rendais compte que le plaisir de ce coupé n'était pas exclusivement (heureusement) dans la glisse, et à un rythme plus soutenu, je vous pris de croire que les dérives se faisaient bien moins grasses sans pour autant m'ôter l'ivresse qu'offre un coupé FR bien équilibré. Un autre aspect un poil brassant émergeait des sections rapides en monté... Le moteur, évidemment le moteur ! Mais ce n'est pas par un "manque de puissance" que ce dernier m'a déçu non, mais bien par un manque de caractère. Aussi, n'oubliez pas que ce 4U-GSE était pourtant libéré par un échappement inox. Alors non, cette auto ne manque pas de puissance selon moi, et pour être honnête j'aurais même préféré un 2ZZ-GE (192cv) accouplé à une boîte 6 étagée en conséquent (pour palier au manque de couple). Evidemment cette utopie est de nos jours impossible mais serait vraiment un atout majeur au plaisir de conduite déjà immense qu'offre la GT 86. Ce 2.0 à plat est... plat, sans rage, sans âme, il prend des tours, certes, mais comme n'importe quel moteur multisoupapes contemporain et aurait réclamé une épure de distribution un poil plus pointue.

Pour terminer sur une note positive ce coupé est une réussite et semble bien vieillir, et ce, que ce soit de part son aspect esthétique ou mécanique. Ajoutez à cela des prix qui baissent et un panel de pièces performance en pagaille (pour peut-être assaisonner un peu le bousin) et ce coupé devient vraiment une piste à explorer si vous désirez du fun contemporain...

PS: Malgré tous ce que les commerciaux ont voulu nous vendre la GT 86 comme la fille de l'AE86, je n'y vois que la configuration FR en commun, c'est vraiment plus à une digne descendante de l'AW11 que me fait penser la ZN6, ne serait-ce par son concept exclusif dédié purement et simplement au plaisir de conduite.

Et vous ? Qu'en pensez-vous ?